L'urbaniste bientôt médecin malgré lui ?
La santé, en ce qu’elle renvoie tant à l’état intime d’un individu qu’à celui d’une communauté, interpelle le fonctionnement d’un système urbain. D’ailleurs, même le vocable urbanistique en atteste ! L’emploi du lexique médical pour désigner des objets urbains (artère principale, poumon vert, cœur de ville, fractures territoriales) ne jouerait-il pas le rôle de manifeste pour une meilleure prise en compte du vivant qui traverse et occupe les villes, ces corps de béton en proie à de profondes mutations ?
Santé, terme issu du latin sanitas signifiant au sens propre "quelque chose ou quelqu’un qui se porte bien, qui est entier" et au sens figuré, "qui est rationnel".
A l’heure où les débats se multiplient autour des enjeux liant santé et environnement, ne devrait-on pas s’interroger pour savoir si nos villes se portent bien, et consubstantiellement, si la manière dont elles sont pensées et aménagées, est rationnellement adaptée aux nombreuses problématiques qui se poseront demain ?
Evaluer la santé d’un individu s’avère une opération complexe, tant cette notion relève d’un caractère multidimensionnel. En effet, la santé s’appréhende à la fois sur un plan physique et psychique. Les indicateurs les plus communément utilisés (espérance de vie, taux de mortalité prématurée, causes de décès…) pour rendre compte de l’état de santé d’une population ne reflètent souvent qu’un aspect de l’une ou de l’autre de ces dimensions. De plus, l’état de santé d’un individu oscille selon différentes temporalités et spatialités. D’où l’importance de contextualiser pour éviter les anachronismes.
Un peu de santé dans la cité
Les urbanistes du XIXème siècle, largement influencés par le courant hygiéniste, se sont attelés à trouver des solutions techniques pour résoudre les problèmes liés à un développement anarchique des villes et à lutter contre un habitat considéré comme pathogène sanitairement et socialement.
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